LE PROJET PÉDAGOGIQUE
Le cirque rend l’œil gourmand, l’oreille attentive, l’attention sensible, il permet à l’enfant de cultiver de nouvelles formes d’expression et de représentation.
La découverte des arts du cirque, dans sa dimension éducative, ne peut être considérée comme une fin en soi mais comme un moyen pour l’intervenant de développer son projet pédagogique. La diversité des activités proposées permet de répondre à de nombreux besoins de l’enfant.
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L’activité sera approchée de façon ludique et artistique, la technique seule ne permettant que peu d’opportunités pour le développement de l’enfant.
C’est en jouant et seulement en jouant que l’enfant est capable d’être créatif (il est alors libéré des contraintes du contexte social) et c’est en étant créatif qu’il se découvre.
Au cirque, il n’y a pas de compétition, seulement des plaisirs de faire et de donner.
La variété des activités et leur dimension artistique permettent l’adhésion du plus grand nombre. Tous se surprendront à faire l’impossible, chacun à son rythme. Ici, mieux vaut faire quelques erreurs techniques en atelier et trouver des choses nouvelles que faire une démonstration technique qui n’apporte rien.
On apprend alors à s’y découvrir les uns les autres, en observant les différences mais aussi en les valorisant dans les travaux collectifs de coordination (entraide, parades, organisation de spectacle…)
C’est la confiance en autrui et la recherche de complémentarité qui sont mises en valeur.
LES ACTIVITÉS
LA JONGLERIE

Ici sont regroupées toutes les disciplines relatives à la maîtrise de son corps pour mieux maîtriser un objet en déplacement ou en équilibre. Nous pouvons dresser une liste non exhaustive des objets à manipuler : balles, foulards, massues, diabolos, anneaux, bâtons, cerceaux, chapeaux, plumes de paon, rubans, ballons, assiettes chinoises…
Cette famille aborde l’agilité, l’adresse, la volonté, la persévérance, l’équilibre, parfois la force et développe globalement : la perception corporelle, découvrir les mouvements d’ensemble des membres supérieurs et inférieurs, les mouvements des diverses articulations et leurs limites.
La dissociation : latéralisation, coordination oculo-manuelle avec appréciation des distances, appréciation de la force, l’indépendance segmentaire (doigts, poignets, bras…), la coordination dynamique générale, le champ visuel, la notion d’espace, notion de plan et de direction.
La diversité des objets permet à chacun de trouver son objet privilégié après de multiples essais. Celui–ci deviendra alors son vecteur d’expression.
LES ÉQUILIBRES SUR OBJET
Les objets tels que la boule, le fil de fer, le rouleau américain, les échasses, la chaise, le bidon, le monocycle offrent de multiples possibilités d’équilibre (monter, tenir des postures, se déplacer, sauter, jongler, descendre, …) et ont des effets sur : la fonction de l’oreille interne (sens de l’équilibre) : répartition des poids, notion de contrepoids d’un partenaire, la hauteur du centre de gravité, la maîtrise de ses émotions, la possibilités de rattrapes…
La sensation corporelle : recherche de postures, l’indépendance des membres inférieurs par rapport au tronc, les transferts d’appuis, le contrôle de la respiration, la proprioception, la tenue de son corps.

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L’ACROBATIE
La réussite d’un mouvement acrobatique s’obtient par l’entraînement régulier et le développement physique de celui qui souhaite l’accomplir et ainsi parvenir à la maîtrise du déséquilibre.
L’amélioration de qualités physiques : souplesse articulaire (maintien des aptitudes de l’enfant), la résistance (ex : pyramides humaines), l’intégration de placements corporels.
La perception de sensations : latéralisation, maîtrise du risque, écoute de son corps. Le contrôle du mouvement : orientation dans l’espace, contact au sol, coordination des mouvements et leurs vitesses d’exécution.
L’AÉRIEN
Lors de la pratique des aériens, nous rencontrons les mêmes concepts pédagogiques que dans d’autres ateliers.
Les agrès sont nombreux : trapèze (fixe ou ballant), corde lisse, corde volante, tissu aérien, cerceau… Néanmoins, certains apprentissages peuvent avoir une grande importance, réelle ou symbolique, vécue ou fantasmée.
« Le rêve de vol » : rêve d’autonomie, d’ailleurs, de facilité, de plaisir, de liberté, de refuge, de bercement, de solitude, d’élévation… Le pédagogue est souple et docile car il a beaucoup à apprendre de qui est le pratiquant. Pourtant ferme et responsable, il doit décider car il connaît les variations des paramètres de l’apprentissage et les méthodes de sécurité.


LES TECHNIQUES D’EXPRESSION
La plus spécifique est celle du clown. Mais le cirque puise aussi dans celles du mime, du bouffon, du théâtre ou de la danse.
Les sensations éprouvées lors de la pratique des arts du cirque engendrent une palette variée d’émotions personnelles. Le pratiquant aura alors besoin de les exprimer. S’exprimer devant les autres est plus accessible dans une dimension imaginaire.
Les scènes construites dans ce sens permettent de se découvrir en expérimentant des situations impossibles dans le monde réel. On peut alors se décharger d’émotions, les faire jaillir et en connaître plus sur soi-même, donc de se construire.
LES PRINCIPES FONDATEURS DU CIRQUE OVALE
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L’accessibilité à tous : l’activité s’adapte au pratiquant (et non l’inverse qui aboutit parfois à l’abandon voire au rejet). Complète, elle est susceptible de répondre aux goûts de chacun tout en amenant à une polyvalence.
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L’absence de compétition : un objectif de maîtrise (capacité à exprimer sa créativité) prime sur tout objectif de résultat fixé par jugement ou arbitrage (mesure d’une performance). Se sentir valorisé dans la réalisation d’un spectacle est propre à conserver ce plaisir de faire.
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La non-exclusion au sens large : elle passe par l’acceptation de l’autre et de ses différences, quelles qu’elles soient, dans les relations inter individuelles. Réunir des personnes venant de différents milieux autour d’un projet collectif induit une communication et apporte ainsi une richesse à l’ensemble d’un groupe
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L’idée que l’enfant est un individu à part entière. Toute action pédagogique vise principalement son développement harmonieux et l’épanouissement de sa personnalité
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La liberté d’expression : chacun donne son avis. Remises en question et critiques constructives sont la base de toute évolution positive.
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L’encadrement par des professeurs possédant au minimum le Brevet d’Initiateur aux Arts du Cirque et les compétences pour mettre en œuvre ce projet pédagogique.
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La sécurité à court terme : adaptation du matériel, aménagement d’un dispositif de sécurité adéquat aux situations pédagogiques proposées (tapis, longes, parade)
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La santé à long terme : suivi médical, respect des données physiologiques et anatomiques de l’appareil locomoteur du pratiquant, notamment celles liées à la croissance